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Two girls freed from child labour

G.M.’s story

G.M. is 16 years old and comes from Ségué, a village in Banh department, Loroum province, northwest Burkina Faso. Because of terrorist attacks, G.M.’s family moved to the town of Banh. Given the precarious conditions and poverty in which the family lived, her father went to seek work in the gold mines of Côte d’Ivoire, leaving her mother with all the family responsibilities.

G.M. and her older sister decided to look for work to support the family. After informing their cousin about their plan, he took G.M. and her sister to Ouahigouya, the capital of neighbouring Yatenga province. Here their cousin introduced them to a schoolteacher, who would become G.M.’s ‘boss’. 

The teacher employed G.M. as a domestic worker and juice and water seller for CFA 5,000 (West African CFA francs) per month (about EUR 8). G.M. worked every day without breaks, and had only the household’s leftover food to eat. 

She would get up early in the morning to do the housework before heading into town with a cooler on her head to sell sweet juices and iced water. She hardly ate but was afraid to touch the money she earned in town for fear of being beaten. One day she was so hungry that she decided to take CFA 100 (EUR 0.15) from her sales money to buy something to eat. When she returned, her ‘boss’ accused her of stealing the sales earnings she had left on the table, put her out of the house without six months of back wages and told her never to return. 

G.M. was on the street and didn’t know where to go, having lost contact with all her relatives including the cousin who had brought her to Ouahigouya to work for the schoolteacher. While on the street, she met one of her customers, who asked her if she wasn’t selling that day. G.M. explained everything to the customer, who then took her to the Association Burkinabé des Femmes Battantes, which in turn brought her to AJBF’s transit centre. 

G.M. was able to stay for some time at the AJBF transit centre, which then informed the municipality’s social services department about her. When she arrived at the SEYO centre, G.M. was housed, fed and clothed and received hygiene and dignity kits. Action was taken to enable G.M. to receive her six months’ of wages and her clothes, which she had left at the schoolteacher’s house. 

G.M. is now back in possession of her money and belongings. She is enrolled in the AJBF Marie Louise girls’ sewing centre where she is learning the trade.

G.M. peeling potatoes

F.B.’s story

“I’m 15 years old and fatherless, and my mother left home, with the consequence that I take care of my uncle [F.B.’s father’s  brother]. After my mother’s departure, I began to feel alone and abandoned without having any support. Furthermore, as a daughter, I had needs that I couldn’t fully satisfy. It became increasingly difficult to have a daily meal.

“As time went by, I met a gentleman who came to help me from time to time. I finally gave in to his advances and went with him to Ouahigouya. In Ouahigouya, I started to work for an employment agency for domestic work. I was doing the housework for a family and had to look after the children for a monthly wage of CFA 15,000 (EUR 23). I got up at 4:30 a.m. every day and went to bed late in the night after the children were asleep. If something got lost in the house, I was the one who was seen as responsible. I would be beaten for a broken plate or glass.

“I worked for over a year without getting anything in return. And the gentleman who brought me here disappeared. I never saw him again and don’t know where he is. 

“The more time passed, the more complicated things became for me. So I decided to run away although I didn’t know where to go. I slept out in the open until one day someone found me and took me to the social services department, which took me to the AJBF centre. I spent my days at AJBF until I found my aunt. My aunt came to collect me, and I’ve been staying with her ever since. It was my aunt who told me that my mother had remarried in Côte d’Ivoire. 

“I’m currently training at the Marie Louise girls’ sewing centre. I’ve been coming to the centre to learn sewing since I was referred last year, and I’m very happy with what I’m doing. Soon I’ll be a great dressmaker, because once I’ve completed my training and passed the certificat de qualification professionnelle exam, I plan to open my own dressmaking workshop. 

“At present, I spend all day at the centre to improve my skills, with or without the supervisor present. During vacations, I continue to drop by the centre to use their machines with the centre manager’s permission. I take on sewing contracts and think I’ll do well, because the customers are very satisfied with my work. 

“I’m really happy with the path I’ve taken. I’d like to thank everyone who, from near and far, has allowed me to express myself and has trusted me. I promise to do my utmost to succeed in sewing and to help my brothers and sisters, who are or were in my situation before. In the future, I hope to be an instructor at the AJBF Marie Louise girls’ sewing centre.”


Cas de G.M.

G.M est âgée de 16 ans et est originaire de Ségué, un village de Banh.  Suite aux attaques terroristes sa famille s’est déplacée à Banh. Vu les conditions précaires et de pauvreté que vivait la famille son père est parti en aventure sur les sites aurifères vers la Cote d’Ivoire laissant la maman seule avec toutes les charges de la famille dans la commune de Banh. G.M et sa grande sœur décident alors de chercher du travail.

Ayant informé son cousin, il a décidé de les amener à Ouahigouya elle et sa grande sœur. Une fois arrivée à Ouahigouya, ce dernier la directement conduit chez une institutrice qui sera désormais sa patronne. Elle a été employée pour les travaux domestiques en raison de 5000 CFA le mois. Elle travaillait tous les jours sans aucune possibilité de se reposer et mangeait ce qui restait comme nourriture.

Elle se levait très tôt le matin pour les travaux domestiques avant de se rendre en ville une glacière sur la tête pour vendre des jus sucrés et de l’eau glacée. Elle ne mangeait presque pas, souffrait de faim mais avait peur de touché à l’argent de vente sous peine d’être fouetter. Un jour ayant tellement faim elle a décidé de prendre 100 CFA de son argent de vente pour s’acheter de quoi à manger ce jour-là elle n’a plus mangé jusqu’au lendemain car sa soi-disant patronne l’accuse d’avoir volé ses 100 FCFA et ses 450 F qu’elle avait déposé sur la table. 

Suite à ces situations, elle l’a mise à la porte et dit de ne plus jamais remettre les pieds chez elle sans ses 650 CFA. Elle a été renvoyée sans ses arriérés de salaires (06 mois). Elle était dans la rue et ne savait pas où aller car elle a perdu les contacts de tous ces parents et de son cousin qui l’avait envoyé chez cette dame. Etant dans la rue elle a été interceptée par une de ses clientes qui lui a demandé si elle ne vendait pas aujourd’hui.

Elle a alors tout expliqué à sa cliente qui l’a conduit à l’association des Femmes battante qui a leur tour ayant entendu parler du centre de transit de l’AJBF l’on conduit au centre ou elle séjourne depuis quelques temps avant d’informer l’action sociale. Dès qu’elle est arrivée au centre SEYO elle a été hébergé, nourrit et habillée. Elle a également reçu des kits hygiène et de dignité. Des actions ont été entreprises pour permettre à G.M de récupéré ses 06 mois de salaire et de ses vêtements qui sont restés chez sa patronne.

Actuellement G.M est rentré en possession de son argent et de ces effets. Elle est inscrite dans un centre de couture ou elle apprend un métier.

G.M. peeling potatoes

Cas de F.B.

J’ai 15 ans et je suis orpheline de père et ma maman a quitté le domicile conjugal me laissant à la charge de son oncle (le frère de son père). Après le départ de ma maman j’ai commencé à me sentir seule et abandonné sans soutien. En plus en tant que fille j’avais des besoins que je n’arrivais pas à satisfaire pleinement. Je ne bénéficie d’aucun soutien et les repas quotidien devenaient de plus en plus difficiles.

Au fil du temps ; j’ai fait la connaissance d’un monsieur qui me venait en aide de temps en tem ps. Je finis par céder aux avances de ce dernier et le suit jusqu’à Ouahigouya. Arriver à Ouahigouya j’ai été donné à une agence de placement pour travail domestique qui a leur tour m’ont confié à une famille pour m’occuper des travaux ménagers et la charge des enfants pour un salaire de 15 000 francs.

Je me levais à 4h30 tous les jours et me couchais plus tard la nuit après que les enfants soient endormis. Si quelque chose se perd dans la maison je suis la seule responsable. Je suis battue pour une assiette ou un verre qui se casse.  J’ai travaillé plus d’une année sans rien recevoir en retour. Et le monsieur qui m’a amené a disparu ; je ne le revoyais plus jusqu’ aujourd’hui je ne sais pas où il se trouve.

Plus le temps passe, plus les choses se compliquent pour moi. J’ai alors décidé de m’enfuir mais je ne savais pas où aller. Je dormais à la belle étoile jusqu’au jour où quelqu’un m’a retrouvée et m’a conduit à l’action sociale et qui a leur tour m’ont conduit à l’AJBF. J’ai passé des jours là-bas avant de trouver ma tante. Ma tante est venue me chercher et depuis ce jour je suis chez elle. C’est la tante qui m’a informé que ma mère s’est remariée en côte d’ivoire.

Actuellement je suis une formation au centre de couture Marie Louise fillekes. Je suis très contente de ce que je fais et bientôt je serai une grande couturière car à l’issue de la formation et l’examen de CQP, je compte ouvrir mon propre atelier de couture.